1871 – La Commune de Paris

La Commune de Paris-1871

1871 – La Commune de Paris

Mais qu’est-ce que la Commune de Paris ?

On vous explique !

La Commune de Paris, c’est la dernière grande révolution. Elle débute le 18 mars 1871, à Montmartre, par une émeute qui marque le commencement de la Commune de Paris. Elle se termine le 28 mai 1871, après un temps appelé « semaine sanglante ». Pour mieux comprendre, le terme de « Commune de Paris » provient de la Révolution Française, quand la municipalité de Paris prenait le nom de « commune de Paris ». Bim ! Le décor est planté. Pourtant, pour comprendre, il faut remonter à Napoléon III.

Napoléon III et le Second Empire

La population parisienne, et française, est majoritairement ouvrière. Alors que la France connaît depuis plusieurs décennies des changements de gouvernements, à la fois autoritaires et monarchistes, comme nous avons pu déjà le voir avec la Révolution de Juillet. Napoléon III entreprend une guerre contre la Prusse. Seul hic, cette guerre est mal préparée. La Prusse gagne. Elle envahit la France. Napoléon III est renversé.

Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire

Après le renversement de l’Empire de Napoléon III, Adolphe Thiers devient le chef du gouvernement provisoire. Paris vient de capituler devant les Prussiens qui prennent le contrôle de la Capitale et défilent sur les Champs-Élysées. L’Alsace et la Lorraine sont cédées à l’Allemagne et la France accepte de payer de lourdes indemnités de guerre. C’est le peuple français qui devra payer. Et autant vous dire qu’il n’en a pas très envie…

Le peuple affamé se révolte et s’organise

Le 18 mars, Adolphe Thiers envoie l’armée pour récupérer les canons postés à Montmartre. Ils sont gardés par des centaines de parisiens, comprenant des hommes, des femmes, et aussi des enfants. Mais l’opération échoue, et les soldats se rallient aux manifestants, après avoir refusé de tirer sur la foule. Des barricades s’installent. Le peuple de Paris se révolte davantage, la situation est tendue et le gouvernement de Thiers fuit à Versailles.
La « Commune de Paris » est officiellement proclamée le 28 mars 1871.

Les communards

Les Communards c’est le nom qui leur est donné. Ils mettent en place des élections avec à leur tête des avocats, des artistes, des ouvriers, toutes les couches sociales sont représentées, toutes, enfin presque, à part les bourgeois qui fuient la capitale.  Même si c’est le parti de la gauche révolutionnaire qui l’emporte, la commune reste fragmentée politiquement. Des réformes sociales voient le jour, comme la gratuité des écoles, des loyers et de la justice, la gestion des ateliers de production par les ouvriers eux-mêmes, etc.Parmi les personnalités, on reconnaît très vite Gustave Courbet, Jules Vallès, sans oublier Louise Michel dont nous vous avons parlé dernièrement. C’est d’ailleurs de cette époque que provient le chant « L’Internationale ».

Paris s’embrase

Malgré cela, les combats reprennent et les Communards embrasent Paris, littéralement, en mettant le feu ou en détruisant des monuments emblématiques comme l’Hôtel de Ville, le Palais de Justice, le ministère des Finances, la Place Vendôme ou le Palais des Tuileries qui aura eu raison des flammes. L’armée gouvernementale, quant à elle, ne cesse d’attaquer ces Fédérés, et le 28 mai, la Commune de Paris est finalement écrasée lors de la Semaine Sanglante, où près de 20.000 communards parisiens trouvent la mort et où plus de 40.000 sont emprisonnés, exilés ou déportés en Nouvelle-Calédonie.

La Commune de Paris n’a duré que 72 jours, mais un temps pendant lequel Paris a été mise à feu et à sang.

Où voir des vestiges ?

Il existe encore à Paris plusieurs vestiges de cette époque, comme la rue de la Roquette, le quartier de Montmartre, le cimetière du Père Lachaise avec le mur des Fédérés, et nous vous proposons de vous les faire découvrir dans un prochain team building ou jeu de piste en famille.