Le Débarquement, c’était il y a 80 ans

05 Juin Le Débarquement, c’était il y a 80 ans

Le débarquement a 80 ans

Chez Sand’rions, notre métier est de vous faire jouer sur l’Histoire et votre histoire.
Aujourd’hui, nous aimerions nous arrêter sur une page d’Histoire pas comme les autres.
C’est dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 que 160.000 soldats traversent La Manche avec plus de 10.000 avions, 23.500 parachutistes, et près de 5000 navires de guerre et de transports. Les alliés, constitués des Anglais, des Américains en très grand nombre et des Canadiens, débarquent en France, en Normandie, dans la nuit, pour attaquer l’Allemagne et libérer la France et les autres pays de l’occupation nazie.

Ils déploient alors des techniques encore jamais utilisées, comme des ports artificiels, des parachutistes en très grands nombres, ou encore des avions de chasse performants. Après deux semaines de combats, les américains contrôlent les allemands. Mais les allemands ne reconnaîtront leur défaite qu’un an plus tard.

Pour comprendre le débarquement, il faut revenir en arrière…

Nous sommes en 1944, voilà 5 ans que la France et le Monde sont en guerre, avec un nombre de morts qui la place en tant que guerre la plus meurtrière de l’Histoire avec plus de 60 millions de morts. L’Allemagne a pris possession de la France, c’est l’occupation.

Une grande majorité du peuple français refuse cette soumission à l’Allemagne. C’est alors qu’un immense réseau de Résistance se crée, grâce au Général de Gaulle, et ce, dès le 18 juin 1940, en appelant les Français, depuis Londres, à résister.

Deux grands pays européens résistent encore à l’Allemagne : Le Royaume-Uni et la Russie. En Grande-Bretagne, il est décidé que le meilleur moyen d’attaquer les allemands est de pénétrer en France, par les plages de Normandie, pour repousser les allemands.

« Overlord » la plus grosse opération militaire !

« Overlord » est en effet l’une des opérations militaires la plus importante de la Seconde Guerre mondiale.
Elle vise à libérer l’Europe de l’occupation nazie en débarquant les forces alliées , en France, sur les plages de Normandie. Cette opération est aussi appelée le D-Day, et également le jour le plus long. La planification de l’opération commence dès 1943. Elle implique une coordination complexe entre les différentes branches militaires et les nations alliées. Les forces de débarquement s’entraînent intensivement en Angleterre.

Un débarquement, mais où et comment ?

L’Allemagne nazie occupe une grande partie des territoires européens. Ils ‘attendent à un débarquement dans le Pas-de-Calais, qui était la zone la plus étroite entre la Grande-Bretagne et la France.

En Normandie, les défenses allemandes sont moins denses et moins robustes qu’au Pas-de-Calais, où ils ont concentré la majorité de leurs forces et fortifications.

La Normandie offre également des ports importants à proximité, comme Cherbourg et Le Havre. La capture de ces ports est donc cruciale pour le ravitaillement des forces alliées une fois qu’elles auront établi une tête de pont. Les plages normandes offrent des conditions de débarquement plus favorables que d’autres sites. Elles sont larges et possèdent du sable approprié pour le débarquement des troupes et des véhicules.
Le site a donc tous les critères et les caractéristiques pour pouvoir y construire un Port Mulberry, un port artificiel, construit en même temps que les avancées. Par ailleurs, l’intérieur des terres normandes offrent un terrain relativement plat. Cela facilitera l’avancée des troupes alliées après le débarquement.

Les plages du débarquement

En choisissant la Normandie, les Alliés peuvent alors surprendre les forces allemandes, qui y sont moins concentrées. Les troupes alliées débarquent alors sur cinq plages de Normandie, de Quinéville à Colleville-Montgomery  : Utah, Omaha, Gold, Juno, et Sword. Chaque plage a ses propres objectifs et ses défis. Les Américains débarquent à Utha beach et Omaha beach, les Anglais à Gold beach et Sword beach et les Canadiens à Juno beach. Dans la nuit précédant le débarquement, des parachutistes et des planeurs sont largués derrière les lignes ennemies pour sécuriser des ponts et des routes clés, empêchant les renforts allemands d’atteindre les plages.

Le Jour J

Une préparation navale et aérienne est de rigueur. Avant le débarquement, une intense campagne de bombardement a été menée pour affaiblir les défenses côtières allemandes. La marine alliée a également bombardé les positions allemandes pour préparer l’assaut.

La plage d’Omaha a été l’une des plus difficiles à sécuriser en raison des fortes défenses allemandes. Les pertes y sont particulièrement lourdes.
À Utah Beach, les troupes américaines rencontrent moins de résistance et réussissent à avancer plus rapidement à l’intérieur des terres.

À la fin du 6 juin, les Alliés établissent une tête de pont en Normandie, malgré des pertes importantes. Cela va permettre de débarquer plus de troupes et de matériel dans les jours et semaines suivants. D’autres alliés les rejoignent en août et septembre.

L’opération Overlord a marqué le début de la campagne pour libérer la France, qui a culminé avec la libération de Paris en août 1944.

L’ouverture du front occidental a été un coup décisif contre les forces de l’Axe, contribuant à l’effondrement du régime nazi et à la fin de la guerre en Europe en mai 1945.

Une intox portant ses fruits

Hitler, ayant eu vent de ce futur débarquement, l’attend avec impatience pour prouver qu’il est capable de le repousser, et ainsi mettre hors-jeu les alliés pour reporter ses forces contre l’URSS.
Les Anglais décident donc de le convaincre que le débarquement aura lieu au Nord de la France, à l’endroit le plus étroit de la manche, en laissant « fuiter » des informations auprès des services secrets allemands.

Les alliés montent l’opération Fortitude (« Courage »). Cette opération a pour but de concentrer de nombreux blindés en baudruches gonflables et d’avions en contreplaqué, en face de Calais, afin de laisser croire à Hitler que le débarquement se prépare avec un million de soldats sous le commandement du Général Patton. Hitler décide alors d’envoyer 33 de ses 50 troupes basées en Normandie dans le Nord de la France afin de repousser ce « faux débarquement » et de laisser seulement 300.000 soldats sur les côtes Normandes sous le commandement de Rommel.

Le rôle de la météo

Par un concours de circonstance, le week-end du 5 et 6 juin, Rommel profitant du mauvais temps sur la côte et donc, selon lui, d’une impossibilité de débarquement, décide d’aller en Allemagne fêter l’anniversaire de sa femme. De nombreux autres officiers supérieurs font de même pour aller passer quelques jours à Paris ou à Rennes.

Il ne reste alors sur les côtes normandes que 50.000 soldats de la Wehrmacht, dont une moitié de slaves engagés de forces.

Pourtant, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, le mauvais temps se dégage. Et lorsque, le 5  juin au soir, le commandant en chef des forces de l’Ouest Gerd Von Rundstedt, reçoit des informations sur le brouillage des radars et entendant de nombreux messages codés à destination des résistants normands, il n’intervient pas, pensant, comme Hitler, que le débarquement aura lieu dans le Nord de la France.

Une nuit pour disperser les troupes

Cette nuit-là, le débarquement débute par une immense mission aéroportée.
Les alliés commencent par larguer de faux parachutistes explosant en touchant le sol, dans le but d’affoler les troupes allemandes et de les forcer à se retrancher.

À partir de minuit, des milliers de parachutistes sautent vers les côtes dans le but de baliser le terrain. Ils s’emparent des terres et des plages où les alliés vont pouvoir débarquer le lendemain.
Même si cette opération est un véritable fiasco à cause de la tempête qui fait atterrir les parachutistes bien loin de leurs cibles. Ce désordre permet au final de désorganiser les troupes allemandes, ne sachant plus où donner de la tête et permettant ainsi aux hommes-grenouilles de cisailler les barbelés posés en mer par les Allemands.

Le message d’Eisenhower

« Soldats, marins et aviateurs des forces armées de débarquement, les yeux du monde sont fixés sur vous, les espoirs et les prières des hommes du monde entier, épris de liberté, vous accompagnent. »