Napoléon et Joséphine un mariage expéditif !

09 Mar Napoléon et Joséphine un mariage expéditif !

Un mariage hors du commun

C’est le 9 mars 1796 qu’à 20h se déroule le mariage civil de Napoléon Bonaparte et de Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie dite Joséphine. Le mariage a lieu au 3 rue d’Antin, dans l’Hôtel Mandragon, annexe en 1796 de la mairie du 2ème ardt de Paris, et aujourd’hui siège de la BNP PARIBAS.
Un mariage certes, mais pas en grande pompe, on vous raconte !

Les futurs époux ne se connaissent depuis moins de 6 mois. Quelle précipitation me direz-vous ! Mais ce qui accéléra la décision de Napoléon d’épouser Joséphine, est qu’une semaine auparavant, il vient d’être nommé Général en chef de l’Armée d’Italie, et doit repartir quelques jours plus tard.

Le mariage est fixé à 20h, en présence de 4 témoins, Paul Barras (grand ami de Joséphine et personnage politique très influent) et le Capitaine Jean Lemarois pour Napoléon,  puis Jean-Lambert Tallien et Étienne-Jacques-Jérôme Calmelet pour Joséphine.
À cette époque, Joséphine est veuve du Général Alexandre de Beauharnais et mère de deux enfants. Napoléon est quant à lui célibataire.

Il faut savoir se faire attendre

L’attente est longue pour ordonner ce mariage. On pourrait croire que cette attente provient de Joséphine, mais pas du tout ! C’est Napoléon qui arrive avec plus de 2h de retard. Trop affairé à préparer son départ pour l’Italie. Tant et si bien, que l’officier d’État Civil Leclercq se serait endormi.

Un acte plein de fautes…

Des fautes? Oh non ! Nous n’allons pas aujourd’hui vous parler des dérapages des deux époux pendant le mariage, (car ils ont bien fauté, et pas qu’un peu!) mais bien vous parler des fautes dans la rédaction de l’acte de mariage.

Oui, des fautes ! Comme l’âge réel de Joséphine qui se retire 4 ans…histoire d’avoir moins d’écart avec son cher et tendre, quelle coquette !
Napoléon quant à lui, se rajoute un an, histoire de se rapprocher de sa belle, en mentionnant « né le 5 février 1768 au lieu du 15 aout 1769 » en réalité, c’est surtout histoire d’avoir tous les deux 28 ans !
Napoléon se donne comme titre « Général en chef de l’Armée de l’intérieur », il vient (seulement) d’être nommé « Général en chef de l’Armée d’Italie », ce qui n’est pas tout à fait pareil…
Mais le pompon revient à la présence sur place et sur l’acte, du nom du général Alexandre de Beauharnais, qui est mort guillotiné deux ans plus tôt !

Une grande fête organisée ?

Pas du tout ! Moins de 30 minutes après la lecture et la signature de l’acte de ce mariage civil, chacun s’en retourne chez soi. Pas de fête, même minime, pas de banquet, rien. Napoléon aurait même demandé à l’officier d’état civil « Mariez-nous vite ! ».

Napoléon raccompagne Joséphine chez elle rue Chantereine – aujourd’hui rue des Victoires; il y reste dormir pour la nuit de noces.
On ne vous apprend rien, on vous disant que ce n’était pas la première nuit…
Ce mariage civil ne sera pas suivi d’un mariage religieux.

Cependant, 8 ans plus tard en 1804, quand Napoléon s’auto-proclame Empereur, il fait venir le Pape. Le hic ! Ils ne sont pas mariés religieusement, et c’est là un problème pour le Pontife. Ce n’en est pas un pour Napoléon. Deux jours avant son sacre, dans la chapelle des Tuileries, ils se marient religieusement (et rapidement).

Un long et beau mariage ?

Le mariage durera 13 ans (non, non, il ne faut pas être superstitieux !).

Napoléon demande le divorce, en se conformant à la législation matrimoniale qu’il a lui-même mise en place, se basant sur le consentement mutuel.
N’ayant apporté aucune descendance à l’Empereur, Joséphine dû déclarer de manière manuscrite « je n’ai plus aucun espoir d’avoir des enfants » et dû consentir à « la dissolution d’un mariage qui désormais est un obstacle au bien de la France ». Une grande cérémonie aura lieu aux Tuileries.

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